Παρασκευή 16 Μαρτίου 2012

Le "J'accuse" de François Fillon contre François Hollande

En son temps, l'écrivain Emile Zola avait choisi ces termes puissants pour interpeller l'opinion sur la situation du capitaine Dreyfus, condamné à tort à la prison à perpétuité.
François Fillon a décidé de les reprendre à son compte pour critiquer le programme du candidat socialiste sur son manque d'ambition en matière de réduction du déficit.

"J'accuse le candidat socialiste d'avoir délibérément choisi de renoncer à réduire le déficit. Je l'accuse de ne pas vouloir baisser les dépenses de l'État par peur de déplaire. Je l'accuse d'avoir renoncé à respecter les engagements européens de la France. Or, le moindre manquement rallumera la crise", lance-t-il dans un long entretien annoncé en une du Figaro, vendredi 16 mars.

"François Hollande, qui sait la gravité de la situation, a commencé par berner les Français en disant qu'il reviendrait à l'équilibre des comptes publics grâce à 40 milliards d'impôts supplémentaires. Mais il accumule les dépenses supplémentaires ! Plus grave, il a indiqué que le retour à l'équilibre serait pour 2017, et non pour 2016. Il a dit enfin que s'il n'y avait pas de croissance, aucun de ses engagements ne pourrait être tenu. Oui, j'accuse ! C'est une attitude irresponsable", poursuit-il.

"LE FILON DE L'ANTI-SARKOZYSME EST ÉPUISÉ"

Interrogé sur la réduction de l'écart entre les intentions de vote pour François Hollande – qui a longtemps fait la course loin en tête – et Nicolas Sarkozy, le premier ministre se montre confiant. "Oui. Il se passe quelque chose. La campagne permet de dissiper le rideau de fumée des mensonges sur le bilan du quinquennat (...) Les masques tombent concernant la fiscalité", estime-t-il.

Au moment où l'espoir renaît dans la majorité, le premier ministre explique que "plus on s'approche du moment du choix, plus les Français reconnaîtront que Nicolas Sarkozy a l'autorité nécessaire et qu'il a joué un rôle historique dans le sauvetage de l'euro". "A l'inverse, François Hollande, qui concentrait tous les jugements positifs du fait de ses propositions inodores, suscite aujourd'hui un doute dans l'opinion", relève M. Fillon, pour qui "le filon de l'anti-sarkozysme est épuisé. Et c'est sain".

PAS ENTHOUSIASTE SUR LA PROPORTIONNELLE

Parmi les propositions du président-candidat, il admet que l'introduction d'une dose de proportionnelle n'est pas "la partie la plus enthousiasmante". "Je n'aime pas l'idée qu'il y ait deux sortes de représentants du peuple avec des contraintes et des logiques différentes : celui qui a une circonscription à labourer et celui qui est totalement entre les mains de son parti", précise-t-il.

Une légère inquiétude pointe quand il est interrogé sur l'avenir de l'UMP, dont la présidence pourrait faire l'objet d'une lutte entre lui et Jean-François Copé en cas d'alternance, M. Fillon relève que "c'est un parti très jeune qui a besoin de consolider ses fondations, son unité, l'expression des sensibilités en son sein. Il faut donc tout faire pour maintenir l'unité de l'UMP". "Nous serons tous vigilants", glisse-t-il.

"PLUS TÔT BORLOO APPORTERA SON SOUTIEN, MIEUX CE SERA"

Le premier ministre se pose en rassembleur, confiant sur le fait que malgré les récentes polémiques sur le halal, l'immigration, la possible sortie de l'espace Schengen, les électeurs centristes retiendront surtout du projet de Nicolas Sarkozy qu'il est "humaniste et efficace".

Du président du parti radical Jean-Louis Borloo, dont l'absence fut remarquée au grand meeting de Nicolas Sarkozy à Villepinte (Seine-Saint-Denis), dimanche 11 mars, il dit qu'il a "toute sa place dans la campagne", précisant cependant que "plus tôt il apportera son soutien à Nicolas Sarkozy, mieux ça sera".

Quant aux attaques régulières de Rachida Dati ? "Je n'entends rien, je ne vois rien, et je ne veux rien entendre."

lemonde.fr

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